Union Protestante Libérale

 

Vivre,

croire,

réfléchir,

avancer

Qui sommes-nous ?

1. Qu'est-ce que l'Union Protestante Libérale (UPL) ?

2. Pour adhérer à l'Union Protestante Libérale

3. Les publications de l'UPL

4. Le protestantisme libéral, par Ernest Winstein

5. Les positions de l'UPL :

L'union des Eglises d'Alsace et de Moselle

Vendredi-saint: défendre un point de vue humaniste de la religion

 

 

Qu'est-ce que l'Union Protestante Libérale?

L'Union Protestante Libérale (U.P.L.), forte aujourd'hui de plus cent membres adhérents, offre un lieu de débat et de recherche permettant le respect des sensibilités, des convictions personnelles et individuelles.

L'U.P.L., issue du mouvement protestant libéral du 19è siècle, avait été reconnue d'utilité publique par le gouvernement le 9 février 1889.

Elle se rattache à un courant de pensée spirituelle sans dogmatisme et encourage la réflexion qui doit rester libre et ouverte.

L'U. P. L.
- organise des rencontres, conférences, débats
- se positionne aussi sur la vie des Eglises et les questions de société
- publie des textes de conférences dans les "Annales".

L'U.P.L. travaille en liaison avec d'autres organismes se situant dans le courant de pensée théologique libéral. Elle est membre de l'association "Evangile et Liberté" qui publie le mensuel du même nom.
Elle a le souci d'une prise en compte des problèmes humains où qu'ils puissent se situer et quelle qu'en puisse être l'origine.

Le site internet présente un choix de textes d'auteurs et de résumés et extraits des conférences ainsi que le calendrier des activités.

L'objectif de l'association :

"L'Union Protestante Libérale (U.P.L.) offre à tous ceux qui ont le souci d'un libre débat respectant les convictions, des occasions de rencontres et d'échange, tant sur les questions de société que sur des questions de foi, s'appuyant sur des recherches théologiques fondamentales systématiques" (article 2 des nouveaux statuts adoptés en assemblée générale le 7 avril 2003).

Le bureau de l'association :

Ernest Winstein, président 31 Rue des Foulons 67200 Strasbourg Tél. 06 10 92 92 42

Jean-Brice Jost, vice-président, Strasbourg

Charles Haber, trésorier : 9, rue de Spesbourg 67800 Hoenheim

Evelyne Rieger, secrétaire, Strasbourg.

Pour adhérer à l'Union Protestante Libérale

Bulletin d'adhésion

et / ou commande de Publications

à renvoyer à
l'Union Protestante Libérale - à l'adresse du président Ernest Winstein : 31 Rue des Foulons 67200 Strasbourg
Tél. : 06 10 92 92 42 – E-mail : unionprotlib@free.fr
(Merci d'adresser les renouvellements de cotisation au trésorier de l'UPL, M. Charles Haber 9, rue de Spesbourg 67800 Hoenheim)

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Cotisation (Cotisation de base pour 2012 : 5 €) : 5 €
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______ exemplaire(s) de " Emergence et devenir des religions " à 12€ l'exemplaire, soit _____ € (+ frais d'envoi : 2,40 €), soit _______€

___ exemplaire(s) du recueil "L'humanité de Jésus" à 8 € (+ Frais d'envoi : 2.40 €), soit _______€

___ exemplaire(s) du n°4 des "Annales de l'UPL" à 5 € (+ Frais d'envoi : 1.45 €), soit______€

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Les publications de l'UPL

 

A paraître octobre 2012 :
" Emergence et devenir des religions "
Contributions :
Ernest WINSTEIN, Emergence et enjeux du christianisme.
Frédéric ROGNON, La religion, à quoi sert-elle?
Ralph STEHLY, Tentatives universalistes des grandes religions, à l'exemple de l'hindouisme et de l'islam.
Jean-Paul SORG, La religion est-elle statique ou évolutive ? Albert Schweitzer et son approche critique de la religion.
Jean-Brice JOST, Champs croisés entre politique, philosophie et religion(s)
Ernest WINSTEIN, Pour une religion humaniste.

"L'humanité de Jésus"

Contributions de Ernest WINSTEIN, Jésus a-t-il promulgé une nouvelle Loi?, Jean-Paul SORG, Jésus vu par Albert Schweitzer, André GOUNELLE, Le Christ, être nouveau -la résurrection, la foi et la vie chrétienne, Frédéric ROGNON Jésus postmoderne ?.

Les "Annales n° 4"

Contributions de Philippe KAH, Giordano Bruno, tel Jésus, coupable de liberté, Ernest WINSTEIN, Le projet politique de Jésus, Claude CONEDERA, L'existence devant l'ionconditionné chez Paul Tillich.

 

Le protestantisme libéral

La pensée théologique libérale suscite auprès de nombreux contemporains un intérêt croissant. Après avoir particulièrement marqué les débats du XIXè siècle et stimulé la recherche théologique systématique, elle a en partie été relayée par des mouvements néo-libéraux au XXè siècle. Au moment où les religions campent sur des positions traditionnelles, elle suscite un intérêt nouveau, en particulier lorsque nous exprimons la volonté de mettre la raison au service de la foi, en réponse à une réelle attente d'un débat débarrassé du poids de dogmes lorsque ceux-ci sont considérés comme autant de vérités immuables. La prise en compte, pour ce débat, des résultats des recherches théologiques contemporaines, nous paraît une évidence et une nécessité.

Qu’est-ce que le protestantisme libéral ?

Remarquons que le libéralisme religieux n’est pas le propre des protestants. Il traverse toutes les confessions dès lors que des hommes et des femmes affirment leur foi librement.
Il ne s’agit pas d’une doctrine religieuse ultra-critique ou d'une volonté d'induire quelque laisser-aller moral, mais d’une attitude de foi. Le libéral est d’abord un croyant. Il est convaincu que l’on peut croire en Dieu sans intermédiaire. Sa foi est une attitude de confiance, une manière de vivre.
Mais le croyant libéral ne s'interdit pas la réflexion. Il pense que celle-ci peut soutenir la foi. En ce sens, un réformateur comme Martin Luther est “ libéral ” !
 
Il faut remarquer que le protestantisme libéral n’est pas à confondre avec l'économie libérale, bien que les deux "libéralismes" puisent à la même source - la réaction issue du mouvement des “ Lumières ” du XVIIIè siècle contre l’embrigadement, tant économique que social et, bien sûr, religieux, de l’individu par l’ordre établi.[1]
 

La méthode

La pensée théologique libérale, dans la ligne des “ Lumières ”, questionne ce qui paraît acquis. Elle considère les dogmes, non comme des vérités définitives et immuables, mais comme des pièces d’enseignement - c’est le sens premier du terme. Leur valeur est relative et ils sont à adapter en fonction de l’évolution de la société.

Les idées

Dieu

La pensée théologique libérale soutient la radicale unicité de Dieu : Il ne saurait y avoir une sorte de polythéisme larvé, exprimé, par exemple, par le dogme trinitaire (Dieu serait trois en un ou un en trois : Père, Fils et Saint-esprit).

La pensée libérale invite à la prudence devant tous les a priori qui seraient autant d’idées toutes faites. Elle encourage à comprendre Dieu comme le tout Autre qui impulse à l’univers un mouvement, un sens, et qui ne saurait être absent de la réalité du monde. Dieu est aussi le tout Proche, puisse que son souffle est dans le monde, en l'homme!

Jésus

La pensée théologique libérale favorise aux contemporains l’accès à la personne de Jésus telle qu’elle est présentée par les témoignages du Nouveau testament. Dans la mesure où nous arrivons à cerner la motivation de l’homme Jésus nous trouvons dans l’exemple de sa vie un encouragement à prendre à bras-le-corps les réalités de nos vies et du monde.

La réflexion sur la nature de Jésus a conduit à des positions diverses. Mais, dans l’esprit du libéralisme, Jésus est l’homme de Nazareth, figure prophétique, endossant une mission qu’il estime divine : contribuer à rétablir l’indépendance d’Israël en tant que nation et mettre à contribution tout croyant sincère.

L'homme. Les hommes.

Il nous faut bien prendre acte aujourd’hui que Jésus est un homme de son temps. Que son enseignement, s’il était prononcé aujourd’hui, prendrait en compte les réalités de l’homme contemporain. Lorsque nous le confessons comme Christ (roi) nous le remettons dans le projet de son temps et de son peuple. Il faut bien prendre acte que le royaume auquel il se voua ne s’est pas réalisé. Mais l’idée même d’un royaume de Dieu nous aide à tendre vers l’organisation d’une vie sur terre qui se fasse avec confiance – confiance en Dieu et, par conséquent, en soi-même, en l’homme et en ses capacités de gérer raisonnablement la terre. Et nous oblige à ne laisser le champ libre, ni au hasard, ni aux velléités de domination totalitaire.

L’être humain est responsable vis-à-vis de Dieu – idée chère à Martin Luther comme à Albert Schweitzer, par exemple…
La pensée théologique libérale rejette et condamne toute velléité des pouvoirs humains, seraient-ils ecclésiastiques, de prendre possession de l’individu.

Elle encourage au respect des différences et milite pour l’épanouissement de l’être humain. En matière économique, cela signifie bien, sûr, le respect de la libre initiative, mais non aux dépens de la dignité humaine.

L'Eglise

Toute communauté de type église n’a de réalité qu’à travers ses membres. Une direction ecclésiastique ne peut, par voie de conséquence,  qu’être l’émanation de cette communauté, et être à son service.
Les Eglises ne sauraient prétendre détenir une vérité unique, ni chercher à l’imposer à leurs membres qui  ne sauraient être les sujets d’une hiérarchie se plaçant, elle, hors de tout contrôle.

Lorsque des directions d'Eglises sont tentées de se déclarer infaillibles et, par voie de conséquence, mettre au pas ceux qui ne s’aligneraient pas sur une sorte de pensée unique, elles portent offense à l'idée même de Dieu.

Humanisme

Les libéraux auront le souci d’une écoute des individus et de la prise en compte des besoins humains ; ils ont le souci de l’assistance aux démunis, de ceux qui sont victimes ou des contingences de la nature ou des exactions humaines ; leur action s’exprime dans le sens d’un progrès réel de l’humanité - qui ne peut qu’aller de pair avec la préservation du cadre de vie et de l’environnement. Ils partagent, bien sûr, les préoccupations de beaucoup d’autres mouvements, organismes, individus et cherchent à oeuvrer avec eux, dans la mesure du possible.

Ernest Winstein


[1] De la liberté d’entreprendre, le libéralisme économique a évolué vers une libre entreprise qui ne tient pas compte, bien souvent, des répercussions du laisser-faire économique sur l’individu, et ne s’intéresse guère aux laissés pour compte. Il tend à ignorer que les origines sociales déterminent largement la capacité et les dispositions de l’individu à prendre en charge sa destinée. Le libéralisme s’est fortement exprimé au moment de la Révolution française qui l’a radicalisé, systématisé. En effet, le seul suffrage universel est proprement de l’ordre d’une ligne libérale : chaque individu a sa place dans la société, son rôle à jouer, son mot à dire.

 

Les positions de l'UPL

 

Protestants et Vendredi-Saint : Défendre un point de vue humaniste de la religion

On ne peut que se réjouir de la prise de position commune entre Eglises protestante et catholique au sujet du Vendredi-Saint comme jour férié en Alsace. Il faut cependant souligner que traditionnellement le Vendredi-Saint est un jour de commémoration particulièrement cher aux protestants. En toute logique on attendra d'eux qu'ils affirment leurs convictions et soulignent le respect que celles-ci exigent - aujourd'hui comme hier. Si le rapprochement entre confessions permet le dialogue entre les convictions des uns et des autres, tant mieux.
Mais au moment où le Vendredi-Saint en tant que jour férié se trouve - comme d'autres jours fériés religieux - mis sur la sellette par une procédure législative d'abord, visiblement très généreusement soutenue par les élus alsaciens, ensuite par une exploitation mercantile du créneau ainsi ouvert par la loi, on ne peut s'empêcher de se demander où sont les protestants et qu'ont-ils à défendre ?
Si les protestants sont, somme toute, très discrets, et si les réponses à la deuxième partie de la question peuvent varier, il me semble essentiel d'affirmer que c'est leur conception humaniste de la religion que les protestants - et, avec eux, tous les chrétiens et les non-chrétiens qui partagent ce point de vue - ont à défendre. La religion n'est pas un ensemble de mailles dogmatiques plus ou moins ésotériques, mais une attitude de vie. Elle prend en compte les questions existentielles des humains, l'organisation de la vie au niveau social, et le maillage économique, et encourage à chercher des solutions aux problèmes qui se posent.
Ainsi, les protestants fêtent le Vendredi-Saint, non pas pour en faire une sorte d'adoration de la victime expiatoire que Dieu se serait offerte lui-même, mais ils célèbrent l'homme qui a cru et osé : osé aller jusqu'au bout de ses convictions, osé porter un projet de nouveauté de vie religieuse et sociale, osé défier le pouvoir religieux de l'époque et le pouvoir politique romain en esquissant une vie sociale plus juste et plus humaine.
Pâques est alors le complément du Vendredi-Saint, une manière de signifier qu'un chemin reste ouvert à la vie, malgré toutes les menaces qui pèsent sur l'existence humaine. C'est la fête d'une victoire, la victoire de ceux qui, jadis, et à travers l'histoire, et aujourd'hui encore, ont choisi de suivre ce Jésus en continuant l'œuvre du maître-messie : la résurrection est dans leur engagement, bien plus que dans l'adoration d'un petit Dieu à côté du grand.

Les protestants auraient tort de s'arrêter au Vendredi-Saint. Les catholiques auront peut-être à cœur de redécouvrir la dimension proprement humaine de Jésus de Nazareth. Dans ce dialogue alors, ils avancent, que la fête soit fériée ou non. Mais à moins de supprimer toutes les fêtes civiles et religieuses, tout en veillant à ne pas en rajouter d'autres, aucun honnête citoyen, qu'il soit de sensibilité religieuse ou laïque, ne peut accepter ce coup de Trafalgar législatif qui vient de mettre en route un changement important des dispositions du Droit local en Alsace et en Moselle et défier, voire berner ceux qui croient encore à la possibilité de sauver un certain patrimoine régional. Supprimer le Vendredi-saint fêté est une manière de sacrifier le Jésus-humaniste sur l'autel d'un nouveau dieu qui se faufile insidieusement dans tous les recoins de la société, celui du profit à tout crin.

Ernest Winstein (25 mars 2005)

 

L’Union Protestante Libérale et l’union des Eglises protestantes d'Alsace et de Lorraine

L'Assemblée générale 2004 de l'Union Protestante Libérale (UPL) a évoqué la question de l’union des Eglises d’Alsace et de Moselle.

L'UPL ne peut que soutenir le projet. Elle regrette cependant que les instances dirigeantes n'aient pas mis en œuvre un moment de débat et de réflexion avant l'élaboration d'un projet auquel il ne pouvait, de toute évidence, être apporté que des corrections mineures. Le président Collange avait exprimé, dès le lancement du projet, le souci de "la juste appréciation des différences de sensibilité et de culture théologiques". Il est entendu que de telles différences doivent pouvoir s'exprimer dans chaque Eglise et qu'elles doivent être respectées, y compris lorsqu'elles sont le fait de candidats au ministère pastoral.
L'UPL se doit de rappeler que, dans l'optique protestante, l'Eglise se constitue à la base, là où des humains, à l'exemple de Jésus de Nazareth, confessent leur foi en un Dieu qui appelle à la liberté et à la responsabilité. La structure de l'Eglise sera donc nécessairement de type démocratique. Les instances dirigeantes, qui n'ont pas d'autorité en soi, ont pour mission de coordonner l’Eglise ainsi constituée. La vocation première de l'Eglise est de servir, tant au niveau de l'accompagnement de tout humain dont nous sommes appelés à être proche, qu'au niveau de l'émancipation de l'humanité et de la construction d'un monde fonctionnant de manière suffisamment juste pour permettre l'épanouissement de tout être humain.

Ernest Winstein

 

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